C'est moche de revenir écrire ici. Surtout que je compte parler de Louise Bourgeois. Qui est morte hier soir. C'est surement pas le plus "youhou des articles", ni surement une bonne raison de revenir ici. Mais je m'en fous un peu. C'est que Louise Bourgeois je l'aimais beaucoup. Du moins son travail, car elle est moi on se connaissait pas. Ou plutôt moi je la connaissais mais elle, elle ignorait qui j'étais (hérésie que j'ai envie de dire)!
Donc hier, juste avant d'aller me coucher, Clara qu'est une femme du monde, me dit sur facebook (ouais ouais, on est branchées web 2.0 clara et moi): "Louise Bourgeois est morte". Avouez que c'est de l'information brute. Ce à quoi j'ai répondu "Naaaaaan?" (belle répartie, je sais bien). Evidemment, en tant qu'étudiante en journalisme (dans une université qui aime exploiter ses étudiants), je suis allée sur l'internet mondial, vérifier plusieurs sources fiables. Et j'ai pu tristement constater que Madame Louise Bourgeois était partie à 98 ans de son New-York chéri.
Louise bourgeois, artiste sculpteur et plasticienne. Genre la polyvalence artistique elle maîtrisait (que sa soeur s'appelait Henriette et son frère Pierre ce n'est pas très important; mais je sais bien que l'importance ici, est tout relatif).
Si on veut résumer grossièrement son travail, on pourrait dire que son oeuvre globale, tourne autour de la procréation, de la fécondation, de la maternité. Evidemment je crois que comme pas mal de monde (banalité je crie ton nom), j'ai beaucoup aimé sa fameuse araignée. Et toute le symbole qu'entourait chacune de ses oeuvres (attention, ça va être la minute "je recrache mon cours d'histoire de l'art").
Consciente de cette dimension de son œuvre, elle est restée très éloignée des représentations artistiques qui caractérisaient le surréalisme (notamment dans leur rapport à l'inconscient). Et a clairement ouvert la voie de l'avant-gardisme contemporain. `
Et un jour elle a déclaré: "Art is a guarantee of sanity. That is the most important thing I have said". Une bien jolie phrase pour clore cet article.
On écoute: Somebody else's guy - Jocelyn Brown